Dans le cadre de l’exposition BLOW UP / Mains d’Oeuvres (st Ouen)
Samedi 12 décembre 2009 Rendez-vous à 14h à l’angle de la rue Francis Garnier et Boulevard Bessiere, métro Porte de Saint-Ouen (ligne 13)
Le raccordement
En 1862, le chemin de fer des docks relie le chemin de fer de la ceinture qui entoure Paris et le port des docks de Saint-Ouen facilitant ainsi le transport des marchandises. L’implantation des entreprises s’accélère alors considérablement. Aujourd’hui le territoire des docks s’étend sur cent hectares et représentent un quart de la ville. Cette ancienne zone maraîchère devenue industrielle est aujourd’hui l’enjeu d’un vaste projet immobilier et financier de réhabilitation. Autrefois au service du transport des marchandises et des matières premières, le bord de Seine se range aujourd’hui du côté de la valorisation des futurs habitats et aménagements divers. La ville semble retrouver son passé pré-industriel quand, pendant la Révolution, on la nomma “Bains-sur-Seine”. Valorisés pour leur proximité avec Paris, les docks se métamorphosent. En marchant au plus près des rails du chemin de fer des docks, nous quitterons Paris en imaginant passer dans le tunnel creusé sous les fortifications. Puis, nous quitterons peu à peu le monde transparent de l’architecture bureaucratique pour nous enfoncer dans un désert industriel et silencieux avant de voir surgir le fleuve. Cette première exploration collective contribuera à nourrir un travail en cours qui se développe autour de cette ligne de chemin de fer et les strates d’histoires qu’elle active.
Marie Preston Marie Preston développe des collaborations à partir de rencontres qu’elle suscite en engageant une activité dans un territoire spécifique : pratique du tricot au sein de l’Association des Femmes Maliennes de Montreuil, déplacement à pied entre Saint-Denis et Paris ou travail documentaire sur une pratique rituelle en Inde. Photographies, sculptures, performances et films vidéos prennent forme selon des modalités diverses allant de la restitution d’expérience à des actions collectives. Marie Preston développe conjointement un travail de recherche et d’écriture sur le geste artistique, artisanal, rituel, les pratiques collaboratives et sur les approches anthropologiques de l’art. Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2006 avec les félicitations du jury, docteur en arts plastiques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Du divers à la relation : formes d’expérience), elle a exposé notamment en 2007 au Crédac-Centre d’art d’Ivry ("Moteur"), à l’Ensba ("Cadrage-Débordement") et a participé à la biennale Art Grandeur Nature en 2008 avec Synesthésie (“Manière de fluer”).
Marie Preston est née en 1980, elle vit et travaille à Paris. Résidente à Mains d’Œuvres en 2008, elle est actuellement résidente au collège Michelet à Saint-Ouen, dans le cadre du dispositif In Situ, artistes en résidence dans les collèges, à l’initiative du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.