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Faire Conférence, performer le discours

Les formes d’énonciation orales sont depuis quelques années investies par les artistes, dans le champ élargie des arts vivants, à travers lectures, visites-guidées, conférences, énumérations, commentaires, exposé...

Ces performances parlées reposent ainsi sur une présence particulière de l’artiste avec une parole devenue discours. Si la frontalité s’impose comme mode privilégié d’investissement de l’espace et rapport au public, elle est souvent combinée, tout de même à d’autres modes de jeu.

Rapport à l’écriture, à l’interprétation, à la théâtralité, à la représentation, présence de la narration, de la mise en scène de la parole, nouveau rapport au public autant de questions que soulèvent ces formes performatives, que nous pourrions directement relier à la définition même de la performativité de John Austin : " Lorsque dire c’est faire ".

Evoquons notamment l’exposition A spoken word Exhibition de Matthieu Copeland en 2009 au Baltic,Centre for Contemporary Art,UK, qui pose les bases des ces problématiques et met en perspective l’utilisation des formes orales et du mot. (détail)

Voici quelques artistes, compagnies et spectacles qui travaillent ces formes et ont apporté des réponses intéressantes pour le champ de la performance.

Visite guidée

Andra Fraser, Musuem Highlights. A gallery Talk (1989). Performance , Philadelphia Musuem of Art.

L’artiste qui s’était inventée un alter ego sous les traits d’un guide de musée " jane Castelton", proposait une visite guidée pendant laquelle elle présentait les objets et les lieux les plus invraisemblables, parodiant les discours pédagogiques immuables des musées et leur interprétations figées.

Aurélie Gandit (Cie La Brèche), Visite dansée (2008-2011). Musée des Beaux Arts de Nancy, Strasbourg, Toulouse

La Visite dansée est une proposition in situ que la danseuse Aurélie Gandit crée en 2007 pour les collections du musée des beaux-arts de Nancy. Proposée régulièrement aux « spectateurs-regardeurs » depuis trois ans, la Visite dansée invite à (re)découvrir les principales oeuvres des collections du musée commentées et interprétées par la danse et le texte. Conduisant le visiteur à travers les salles des musées à la manière d’une visite guidée traditionnelle, cette pièce chorégraphique conçue et interprétée par Aurélie Gandit questionne le regard que nous posons sur les oeuvres, entre savoir et émotion. A la fois historienne de l’art et danseuse, Aurélie Gandit interroge la relation entre sensibilité artistique et discours didactique. De la Renaissance italienne aux installations contemporaines, une dizaine de tableaux et sculptures sont commentés et interprétés par le mouvement et le texte. +

Grand Magasin, Syndicat d’initiative (2010)

Un guide touristique se borne en général à décrire les éléments permanents du paysage : relief, bâtiments, routes, arbres centenaires. Il s’attache à l’histoire des monuments, à la superficie des parcs, au style des constructions. Quel ne serait pas mon étonnement si je voyais soudain mentionné dans ce guide le nombre de personnes assises sur la pelouse, la couleur de leurs vêtements, l’immatriculation des voitures qui passent devant moi et, rapportée mot pour mot, la conversation de mes voisins du moment.

Pour solenniser la chose grand Magasin adjoint les services d’une chorale locale à laquelle il va s’agir d’apprendre trois couplets entraînants décrivant l’architecture du site.

Panorama commenté ( 2008)

Voyez-vous ce que je vois (2003)

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Roland Shön ( Cie theatrenciel) Les visites Obliques, (2001) visite théâtralisée de musée pour 1 comédien, 1 danseuse, 7 chaises et quelques objets

Loxias est l’inoubliable inventeur de l’Art Coucou, « l’art qui se fait dans le nid des autres », dans la seule et dérisoire volonté de voir ses créations accueillies dans tous les musées et endroits qu’il a fréquentés, sans éveiller l’attention de leurs conservateurs ou propriétaires… Un guide de la Fondation Volter Notzing nous emmène à la découverte de la première œuvre de l’artiste, « la queue sans cochon », des diapositives de ses rêves, du talon gauche de sa trente-sixième paire de chaussures, de 7 modèles de chaises destinées aux gardiens du musée Taxhar, sans parler de fissures au mur, grilles d’aération et interrupteurs… +

Délice DADA, Circuits D, visites Guidées, (1989-2010) Rives & Dérives (2008) +

Inviter Circuit D, c’est confier une ville, un site, un paysage au regard exercé d’une équipe d’acteurs devenus experts en réécriture absurde et détergente de l’histoire locale : 3 guides patentés pour 3 circuits différents, 3 personnages décalés à rencontrer au détour des circuits, 1 musée fantaisiste emprunté à l’histoire locale et son conservateur chargé d’accueil, 1 branchement électrique, 60 chaises, 1 jour 1/2 et 1 nuit de distorsion cérébrale.

Dector & Dupuy, Visite guidée +

Michel Dector et Michel Dupuy travaillent depuis plus de vingt ans à partir des signes, objets ou mots glanés dans l’espace urbain et attirent plus particulièrement l’attention sur les traces de conflits et de revendications. Connus pour leurs visites guidées, ils trouvent dans l’espace public des endroits qui témoignent d’une scission entre le dessein politique (une volonté de s’inscrire dans l’histoire) et les usages singuliers (les pratiques quotidiennes des passants). À partir de repérages minutieux, ils pointent certaines configurations insolites, des matériaux, des formes et des couleurs, dont ils analysent les modes d’apparition. Leurs trouvailles sont décrites sans perdre de vue leurs qualités plastiques. Le ton scientifique et l’enchaînement logique des descriptions provoquent souvent la surprise, sèment le doute ou font sourire. En s’attachant aux moindres détails, leurs dérives urbaines et langagières mettent au jour une image inconsciente de la société. Parallèlement à ces visites performées, Dector & Dupuy prolongent leurs repérages urbains par la réalisation d’œuvres (peintures, sculptures, photographies ou vidéos) qui confèrent aux éléments et aux inscriptions trouvés un statut poétique et artistique.

Cours et conférence magistrale

Éric Duyckerts, Son travail articule avec humour les arts plastiques et des savoirs exogènes, tels que les sciences, le droit, la logique mathématique, etc... Il s’est aussi attaché à une exploration des figures de l’analogie et des entrelacs. La vidéo et la conférence-performance lui servent très souvent de médium, mais il n’hésite pas à utiliser tous les médiums plus traditionnels. Il a occupé le pavillon belge de la Biennale de Venise en 2007. Il est l’auteur de Hegel ou la vie en rose (l’Arpenteur, Gallimard, 1992) et Théories tentatives (Léo Scheer, 2007). Une anthologie de vidéos réalisées de 1989 à 2007 est disponible chez Art Malta. Plusieurs de ses œuvres figurent dans les collections du Centre Pompidou, entre autres.

« l’Encyclopédie de la parole » (un projet collectif mené par Joris Lacoste) (2007-2011) opère le recensement des diverses formes orales, et se décline en séances d’écoute, installations sonores, pièces radiophoniques, conférences et performances, avec notamment le solo d’Emmanuelle Lafon, Parlement, inventaire parolier jubilatoire http://www.encyclopediedelaparole.org/

Jérôme Bel, le dernier spectacle (une conférence) (2004)

Invité simultanément par le théâtre Hebbel Am Ufer à Berlin, le TanzQuartier à Vienne et le Centre National de la Danse à Paris, à jouer Le dernier spectacle (1998), dans des contextes aussi particuliers que le copyright ou les fausses identités, j’ai décide, au lieu de présenter ce spectacle, de donner une conférence sur ses enjeux. J’ai le sentiment que cette pièce difficile n’a pas été vraiment comprise. Peut-être cette pièce était-elle mauvaise. Mais je crois que les questions qu’elle posait et les solutions qu’elle proposait étaient pertinentes. Aussi en changeant de medium, en utilisant « l’outil » de la conférence j’espère pouvoir mieux articuler les enjeux de ce travail. Je recontextualiserai la pièce dans le champ théorique qui lui est propre au travers des textes de Roland Barthes et Peggy Phelan et dans ma situation artistique de l’époque.(JB) +

Claudia Triozzi, Pour une thèse vivante (2011)

Claudia Triozzi ouvre le plateau à des chercheurs (philosophes, scientifiques, universitaires, etc.) et des artisans (bouchers, tailleurs de pierre) dotés de savoir-faire spécifiques. Elle pose, avec eux, cette question centrale : qu’est-ce qu’être « en performance » ? Claudia Triozzi veut croiser aujourd’hui ses différents modes d’expression (chorégraphique, vocal, plastique) avec son travail de pédagogie et dégager ainsi, en actes, les principes structurants d’une pratique de la performance, envisagée dans une perspective analytique. « Finalement, on dit de moi que je performe, alors je m’interroge : comment performer une thèse ? Un livre, actif, de résistance. »

Barbara Matijević & Giuseppe Chico, I AM 1984 (2011)

Barbara Matijević et Giuseppe Chico portent leur propre version de l’Histoire à la scène dans trois lectures performances étincelantes, divertissantes et débordantes de fantaisie. Dans I AM 1984, Matijević nous emmène en voyage à travers l’année 1984. Elle passe en revue des bribes d’histoire du monde, la science-fiction, le cinéma, le monde virtuel de l’Internet et les jeux vidéo.

Guillaume Désanges, UNE HISTOIRE DE LA PERFORMANCE EN 20 MINUTES est une conférence qui vise à séparer en 10 gestes l’histoire de la performance :

VIDEO

Louise Hervé & Chloé Maillet, +

Yvan Duyvendak +

SOS, (2010) SOS (Save Our Souls) c’est un spectacle. C’est pour vous. C’est un spectacle où vous jouez aussi, c’est pas difficile. Les performers, eux, ce qu’ils font, c’est difficile. Ils voulaient faire de l’art et ils se retrouvent à vendre des produits culturels dans le théâtre public d’une société en pleine crise. C’est du grand écart facial. Bon, pour tout le monde c’est pareil. Tout le monde rêve d’un job épanouissant, et se retrouve à optimiser ses compétences dans une entreprise qui le sous-paie. Et encore, il faudrait être content de l’avoir. Mais c’est quand qu’on vit ? Est-ce que la vie, c’est ce show qui n’appartient qu’à ceux à qui la vie a souri et qui se retrouvent en haut de l’échelle ? La vie elle est où ? Sur le plateau ou tout de suite, là ? Est-ce qu’on peut s’en sortir sans vendre son âme ?? S.O.S. !

Gaëtan Bulourde et Olivier Toulemonde , Tous les objets qui servent à enfoncer les clous ne sont pas des marteaux. Une performance musicale, acoustique, plastique, physique, esthétique, anti-esthétique, humoristique. [durée 45 mn] >>>

Tous les objets qui servent à enfoncer les clous ne sont pas des marteaux" utilise le principe d’équivalence de Robert Filliou. Ce principe repose sur l’équivalence suivante : "bien fait" = "mal fait" = "pas fait". Filliou applique son principe à un objet de 10 cm sur 12 : une chaussette rouge dans une boîte jaune d’abord "bien faite" c’est à dire peinte avec soin et dont la chaussette correspond aux dimensions de la boîte, puis cette même boîte "mal faite", puis enfin "pas faite" où apparaît seulement le concept, il écrit en effet dans une boîte non peinte "chaussette rouge dans une boîte jaune". Il fixe ces éléments ensemble sur un panneau et considère celui ci comme "bien fait" et refait le même panneau "mal fait" et "pas fait", etc etc ; jusqu’à manquer de place puisque le 5eme objet a pour dimension, 2 mètres sur 6. nous déclinons quand à nous, ce principe d’équivalence en l’appliquant à un objet composé d’une planche, de trois clous et d’un marteau. Nous réalisons ces objets en direct en produisant également des "objets " sonores qui eux aussi se soumettent au principe d’équivalence. Cette construction produit enfin une performance que l’on peut juger "bien faite", "mal faite" ou "pas faite".

Patricia et de Marie-France Martin Patrick, tu viens ? Patrick, reviens ! Patrick, c’est ou bien ou bien.

série de 3 conférences performées (40m) Patricia et Marie-France Martin proposent avec la série des Patrick des conférences-performances aux allures d’exploration autobiographique sur fond de gémellité. Une langue qui oscille entre tubes et érudition, un registre qui cultive la distanciation. Leurs investigations performatives intègrent différents médias : dessin, broderie, photo, sculpture, vidéo, histoire de l’art, littérature, cinéma, émission radio... Les sentiments sont impitoyablement traqués, détraqués, emberlificotés, disséqués dans une mauvaise langue, langue pendue, ordinaire, défaillante, elliptique. Les identités multiples qu’elles s’inventent se croisent dans des autofictions performées en centre d’art vivant et d’art contemporain, galerie et librairie. VIDEO>>>

Lucia Amara,La bouche et l’oralité (2010) Elle propose une conférence qui s’inscrit dans la continuité de la pièce proposée par le collectif Kinkaleri mais aussi, plus largement, en écho avec la thématique du festival, puisqu’elle traite de la bouche et de l’oralité. Elle enrichira son propos de ressources hétéroclites telles que la phonétique, la poésie, la critique littéraire, la philosophie… Lucia Amara a étudié le théâtre et la littérature ancienne à Florence. Elle est titulaire d’un doctorat sur la glossolalie d’Artaud qu’elle a obtenue à Paris VII. Ses principaux centres d’intérêt oscillent entre le théâtre et la linguistique. Elle collabore dans ce cadre avec Cristina Rizzo et son projet n° Dance3 ainsi qu’avec le collectif Kinkaleri.

Jean-Marc Chapoulie, L’alchimicinéma, Tentative d’hypnotiser mon ordinateur par ma webcam (2009)

"tout godard en 20 minutes", (2010) >>

«  Pour ma part, je considère le lieu de projection comme un théâtre des événements imprévus. Le spectateur, la table de mixage, l’écran coexistent sur la même scène. Le dispositif est très simple, proche de celui du conférencier. Tous les éléments sont en interaction directe. Ces conditions de scène obligent à se plonger dans le présent de l’expérience, moment où le sujet-spectateur fait l’expérience de l’objet-image. Je vis dans l’immédiat. Pas question, pour moi, de comprendre, mais au contraire de me laisser surprendre, d’être pris par l’image : laisser le sensible s’épanouir et fasciner, éprouver, du fond de ma chair, la chair de l’image. La scène amplifie ce phénomène d’empathie.  »

La compagnie OPUS propose une « CONPHéRENCE » qui éclaire un pan méconnu de la création populaire : le cadeau de la fête des mères. L’édifiant collier de nouilles initie cette dernière création pour le CONSERVATOIRE DES CURIOSITéS.

Christophe Haleb/ Cie La Zouze Domestic flight +

Le vol intérieur de Domestic Flight est un tissage rugueux et délicat entrelacé de liens subjectifs et d’histoires pour interroger la cohabitation entre hommes à travers une vision singulière du corps dans son intimité et ses espaces de sociabilité en intégrant pratiques comportementales, gestes et langages communs. Les cinq protagonistes de la pièce tentent non sans humour et exubérance de remettre en jeu le rôle central de la masculinité dans l’idéologie de la différence des sexes. Le corps de l’homme occupe ici la place traditionnellement attribuée aux femmes, c’est-à-dire qu’il circule dans le régime de la marchandise comme objet érotisé, fétichisé, transformé en spectacle. La dynamique dramaturgique de ce projet tente une sortie du clivage binaire masculin-féminin où l’ambiguïté des parcours et des relations invente un rituel domestique énigmatique, traversé par des zones de confusion et de turbulence. Ce spectacle fait une part égale à la danse et au texte et ce, dans un registre grave voire tragique mais aussi campé aux limites du burlesque et du dérisoire.

Raphael Cottin,CURSUS, conférence dansée sur la vie du danseur interprète, (2010)

« A l’aide d’exemples issus du répertoire chorégraphique et de votre expérience personnelle, vous décrirez le parcours d’un artiste chorégraphique, interprète en danse contemporaine, et tenterez de dégager son utilité dans la société. » + VIDEO >>>

Cie Labkine, Conférence dansée : le Répertoire en mouvement, étude révolutionnaire (2009)

A partir du remontage du solo "Etude révolutionnaire" d’Isadora Duncan, la compagnie Labkine donne à voir le processus de recréation et ré-interprétation des œuvres du répertoire.

La création de la conférence dansée "Le Répertoire en mouvement, étude révolutionnaire" affirme une démarche d’accès à la culture chorégraphique par la partition notée comme ressource principale. Cette complexité de la description en signe va permettre d’aller au plus près de l’écriture chorégraphique. Noëlle Simonet et Jean-Marc-Piquemal accompagnés des deux danseurs Déborah Torres et Georgey Souchette évoluent entre dialogue, interprétation, improvisation et danse écrite. Ils montrent ainsi comment la partition change la relation au répertoire et clarifie les notions de composition et d’interprétation de l’oeuvre chorégraphique. Le remontage est le point de rencontre entre le corps en mouvement et l’écriture. La transmission et l’interprétation en sont ses enjeux. Le remontage d’oeuvres du répertoire devient donc un véritable travail de "recréation" contemporaine. L’oeuvre est vivante à nouveau, l’enjeu de sa redécouverte est de faire dialoguer tous les acteurs qui la rendent visible et compréhensible aujourd’hui : le chorégraphe, le notateur, le remonteur, les danseurs et le public. Nous voulons permettre au public d’accéder à la lecture du mouvement et lui donnant les clefs de compréhension de l’écriture chorégraphique.

Théâtre du Mouvement , « suis je un objet d’art ? »

Cette conférence inspirée par une phrase d’Étienne Decroux : « il faut montrer son art, sans montrer sa personne ». L’enjeu est de transmettre cette grammaire du geste, fruit de cette recherche singulière souligne Claire Heggen, auteur et interprète de cette pièce. « Je montre comment je déménage certains principes du théâtre gestuel sur le théâtre d’objets. Je pense qu’il est important de transmettre la culture, l’histoire du mouvement, de la danse, de montrer ce que j’ai appris, la façon dont je l’ai utilisé, et à travers la conférence, de le remettre en circulation. »

Jacques Templereaud (Théâtre Manarf), Le mouvement communicatif une conférence-Spectacle

Extrait

Cie La Mère Boitel/ Camille Boitel : Conférence sur la jubilation cirque - conférence

« C’est une ode à la jubilation, c’est un discours déraisonnable, ivre, multiple et contradictoire sur la jubilation. C’est même peut être la tentative de l’incarner, d’être un moment le jubilateur. Ici on s’intéresse au dérèglement, au remuement incessant et fracassant et du coup au déraisonnable, au fou, et aux normes, et à l’accident. C’est peut être aussi une parole sur l’incontrôlable, sur la surprise et le rythme... On attaque ici l’idée que l’adulte n’a pas le droit de jubiler, car l’adulte est apte pourtant à jubiler, l’adulte jubile bien... La conférence se joue en solo ou en duo, mais elle met en scène une dizaine de personnages. C’est aussi une occasion de jouer en tant qu’acteur tous les rôles, de jouer complètement, sans retenue, sans jugement de jouer l’incontrôlable. Elle se forme d’un grand carton qui sert à la fois de table, de coulisse, de stock, de boite de transport, et de décors. Il y a quelques jouets mais toujours presque informes (100 jouets mécaniques grouillants ; un pistolet à pétard, une hache-jouet et une vrai hache, des élastiques, une fausse main, un nounours en miettes, des préservatifs et d’autres plus abstraits...) »

Julien Bismuth, les continents incontinents (2009)

Lectures, énumérations

Carole Douillard & Loic Touzé, Lectures Performées, Fondation Ricard 21 février 2011

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Valérie Mréjen,Les métiers, Lectures Performées, Fondation Ricard 21 février 2011

Nicolas Richard Peloton, théâtre de la Bastille, papapartition, Galerie Michel Journiac, 8 fev 2011

Le verbe ici n’est pas scénarisé, scénographié, esthétisé. Il est livré brut, sans souci de forme extérieure mais porté par un débit hautement travaillé. Ça commence par, une performance de poésie sonore de Nicolas Richard. www.lumieredaout.net

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Nicolas Richard

Emmanuel Adely + Frédéric Dumond : Contest n°2,Galerie Michel Journiac, 8 fevrier 2011

Partant d’une base documentaire, Emmanuel Adely et Frédéric Dumond construisent une oeuvre à deux voix. Décortiquant un même fait, s’en laissant imprégner. Les deux auteurs ont écrits en parallèle et s’engagent à rendre dans un même souffle leur point de vue. Chacun de son côté mais ensemble. Frederic Dumond + Emmanuel Adely +

Sebastien Zaegel, Désapprendre par coeur, Galerie Michel Journiac, 23 fev 2011

Fanny de Chaillé, Bibliothèque Vivante, Le Voyage d’Hiver (2010)

Dans Le Voyage d’hiver, Fanny de Chaillé applique à un texte de Georges PEREC, l’un des membres phares de l’Oulipo, fameux laboratoire de littérature sous contrainte, le traitement modificateur qu’il avait l’habitude d’appliquer aux autres. Elle a donc choisi un texte de Perec qu’elle lit mais pas exactement.

Karl Holmqvist Untitled, ‘la Voix Humaine’ , a spoken word events

Dialogue

Petra Sabish, (2008)

The shows what conversations are made of. It explores the different layers of articulating sense in a conversation, such as the train of thought, the distribution of attention, the texture of voices and the fabrication of meaning by movements. By stretching their fragile relations, the performance opts for a playful communication that engages in the progressive elaboration of sense while sensing. To open the sources of a conversation means then to lay out the conventions of making sense in order to use them. Differently. Again and again. Link up. Come, take a seat.

concept| score| realization Petra Sabisch artistic assistance| score Alice Chauchat conversationer| performer Alice Chauchat, Valentina Desideri, Frédéric Gies, Mette Ingvartsen, Krõõt Juurak, Eduard Mont de Palol, Sophia New

Tino Sehgal, This Situation (2009)

Charlie Jeffery, Preformed, Mud orchestra (2009)

Loreto Martinez Troncoso, Les communiqués, dans les flots de la vie (2007)

Gaëlle Bourges & Gaspard Delanoë, Je baise les yeux (2009)

Massimo Furlan, Madre, (2011)

Antoine Defoort & Halory Goerger, &&&&& & &&&

& un spectacle de câble et d’épée +

Expositions et Activations

-  Quand dire c’est faire , MACVAL, Vitry, 2011

- Oeuvre Mode d’emploi, 2011, Galerie Michel Journiac/ Laboratoire d’exposition de l’Université Paris 1. En partenariat avec la Revue VEHICULE, Entre-Deux, et le laboratoire du geste

- Sans titre (mais poétique), Hall des Chars, Strasbourg, 2011

- Locus métropole" de Julien Blaine, Valentine Verhaeghe et John Giorno MAMC de Strasbourg le 20 mars 2011

- Actoral / Marseille , 2011

- A spoken word exhibition, BALTIC, Centre for Contemporary Art, 2009

- A theatre without theatre, MACBA, Barcelone 2007

- Une exposition (du) sensible, Synagogue de Delme, 2010,

- Manifesta,

- Performa,

- Blago Bung (New York), 2010

- Far (Suisse).