Fondre

en 2003 Rachel Echenberg a présenté un projet intitulé : Fondre, une série de sensation hivernales. Ce projet consiste à introduire une présence intimiste dans un lieu anonyme urbain.

Les performances de Rachel Echenberg contribuent à révéler l’état de vulnérabilité physique de l’individu dans l’espace urbain.

Dans ce projet de trois mois l’artiste confronte le froid de l’hiver et la chaleur du corps humain. Comme, par exemple, sur la photo où l’on voit le visage d’une jeune femme posé sur un énorme morceau de glace (photo n°1). La jeune femme a l’air totalement détendu comme si elle posait sa tête sur un oreiller. Ou encore sur la photo où l’on voit une personne dormir sur un banc alors qu’il est entrain de de neiger (photo n°2).

Rachel Echenberg exécutera une série de sculpture de glace et les déposera ensuite dans différents lieux dans la ville. Elle complètera ce projet par des performances spontanées qui voudront explorer la perception que l’on a de l’écoulement du temps dans la ville, en problématisant les contraintes physiques de la vie urbaine face au froid.

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Le geste d’artiste ici est donc d’introduire une présence intimiste dans un lieu urbain anonyme et plus précisément une présence intimiste chaleureuse dans un lieu urbain froid.

En introduisant une présence intimiste et chaleureuse dans un lieu urbain anonyme et froid, l’artiste crée un contraste entre le chaud et le froid qui est intéressant. Ce geste donne naissance à des photos fascinantes comme la première que nous avons cité (où l’on voit la tête d’une jeune femme sur un morceau de glace), où le contraste entre "la dureté et la blancheur de la glace" et "la douceur et la couleur du visage" est fascinant.

Ce geste (introduire une présence intimiste dans un lieu anonyme, urbain et froid) donne naissance à des photos à la fois fortes et engagées. En effet en prenant en photo une personne dormant sous la neige, on prend conscience des conditions de vie difficiles.

Dans la première on retrouve le contraste entre le chaud et le froid que nous avons déjà vu chez Rachel Echenberg. En effet on retrouve le contraste entre "la chaleur et la douceur de l’enfant" et "la dureté et la froideur du lieu où il se trouve". (voir document n°1)

Dans les deux autres on s’éloigne du contraste entre le chaud et le froid, mais on retrouve toujours la vulnéréabilité de l’être humain, avec tout d’abord ce nourrisson qui semble soffoqué et ce deuxième, dans sa poussette qui est noyé au milieu des boitures et de la pollution. On remarque que la pollution est ici amplifié par une image floue et grisonnante, du coup l’image d’un air nocif pour l’être humain est d’autant plus flagrante. (voir document n°2 et document n°3)

Enfin dans la dernière photo nous dérivons vers un message plus écologique et vers la vulnérabilité de notre planète et non de l’être humain ; cependant nous retrouvons le contraste entre le chaud et le froid que nous avons évoqué précédemment. Sur cette dernière nous pouvons voir une allumette placée à droite du glacié, qui semble l’illuminé et le faire fondre. Cette photo fait bien évidemment référence à la fonte des glaces. (voir document n°4)

J’ai donc choisi ce geste d’artiste (introduire une présence intimiste dans un lieu anonyme, urbain et froid) car j’ai trouvé le travail de Rachel Echenberg intéressant, mais surtout car il m’a permit de travailler sur des thèmes que j’apprécie, mais aussi de créer des photos simples véhiculant un message clair.